Ce sont des scènes quotidiennes que les Parisiens (ou habitants d'autres grandes villes) rencontrent : des trottinettes ou des vélos sur les trottoirs, afin d'éviter la circulation ou tout simplement des sens interdits. Mais cela pourrait bien être de l'histoire ancienne, explique Le Parisien puisque le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) va recommander ce lundi 28 novembre de "définir légalement" les trottoirs comme étant des zones "réservées à l'usage du piéton". Si la mairie de Paris a déjà organisé des opérations de contrôle et de sensibilisation au printemps dernier, la situation ne change guère.

Le CNSR a donc émis neuf recommandations selon nos confrères alors que presque deux tiers des accidents liés aux accidents de trottinettes ont lieu sur les trottoirs. Pourtant, il existe déjà un cadre légal, qu'explique la fondatrice du Code Rousseau, Sophie Onfroy : "Les trottinettes électriques et les cyclistes n’ont pas le droit de rouler sur le trottoir, réservé aux piétons, mais où peuvent aussi circuler les trottinettes non électriques, les skateboards et les enfants à vélo s’ils ont moins de 8 ans."

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Les associations réclament des actes forts

De son côté, le CNSR veut redéfinir l'espace entre le trottoir et les aménagements réalisés pour les engins de "mobilité douce", comprendre les trottinettes, monoroues électriques, etc. Aujourd'hui, la frontière est parfois trop compliquée à déterminer et il est interdit normalement à ces engins électriques de rouler sur les trottoirs, les contrevenants étant passibles de 135 € d'amende en cas de circulation non autorisée. D'ailleurs, la ville de Paris a déjà émis l'idée d'interdire les trottinettes, poussant les opérateurs à prendre des mesures drastiques afin de rester sur le marché. Outre les zones définies pour les garer, certains ont proposé jeudi dernier de les équiper de plaques d'immatriculation.

Cela se fait déjà en Allemagne ou à Grenoble en France et permettrait de les considérer comme des engins vraiment motorisés. Les principaux opérateurs veulent aussi limiter leur usage aux personnes majeures. Pour certaines victimes, les chocs sont tellement violents qu'ils peuvent se retrouver longtemps en arrêt maladie ou ne peuvent plus faire de sport. Sans compter, rappelle le CNSR, que la mortalité sur la chaussée ne cesse d'augmenter (57 tués au mois de janvier par exemple). Les associations de piétons réclament des sanctions et pas seulement des paroles. Le seul moyen de faire avancer les lignes. Même les associations d'automobilistes pointent du doigt le comportement des utilisateurs. Le CNRS devrait demander ce lundi à la police municipale de multiplier les verbalisations.